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Actualités de juin 2025

FORTES CHALEURS

De nouvelles obligations pour l’employeur à partir du 1er juillet

Un décret a été publié au JO du 1er juin afin d’adapter les règles du Code du travail aux épisodes de fortes chaleurs. A compter du 1er juillet 2025, tout employeur devra évaluer les risques liés au travail lors d’épisodes de chaleur intense et prendre des mesures de prévention pour les réduire. L’inspecteur du travail pourra intervenir en cas d’inaction de l’employeur.

  • Obligation d’évaluer les risques liés aux épisodes de chaleur intense

 

Le Code du travail intègre un nouveau risque lié au travail durant des épisodes de de chaleur intense dans la partie relative à la santé et la sécurité au travail et à la prévention de certains risques (nouvel article R. 4463-1 du Code du travail).

La notion d’épisode de chaleur intense est fixée par un arrêté publié le même jour et se base sur le dispositif national de vigilance météorologique en cas de canicule de Météo France (épisode de chaleur intense caractérisé quand le seuil de vigilance jaune, orange ou rouge est atteint).

A compter du 1er juillet 2025, les employeurs auront l’obligation d’évaluer les risques liés à l’exposition de leurs salariés à ces épisodes de chaleur intense, qu’ils travaillent en extérieur ou en intérieur.

  • Obligation d’adopter des mesures de prévention pour réduire les risques

 

Lorsqu’un risque est identifié, l’employeur doit définir des mesures où actions de prévention et les intégrer au sein du programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail dans les entreprises d’au moins 50 salariés, ou du DUERP pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Le décret liste de manière non exhaustive différentes mesures de prévention, dont notamment :

– Mettre en œuvre des procédés de travail ne nécessitant pas d’exposition à la chaleur ou nécessitant une exposition moindre ;

– Modifier l’aménagement et l’agencement des lieux et des postes de travail ;

– Adapter l’organisation du travail, et notamment des horaires de travail, afin de limiter la durée et l’intensité de l’exposition et de prévoir des périodes de repos ;

– Mobiliser des moyens techniques pour réduire le rayonnement solaire sur les surfaces exposées, par exemple par l’amortissement ou par l’isolation, ou pour prévenir l’accumulation de chaleur dans les locaux ou au poste de travail ;

– Augmenter autant que nécessaire l’eau potable fraîche mise à disposition des travailleurs ;

– Opter pour des équipements de travail appropriés permettant, compte tenu du travail à accomplir, de maintenir une température corporelle stable ;

– Fournir des EPI (équipements de protection individuelle) permettant de limiter ou de compenser les effets des fortes températures ou de se protéger des effets des rayonnements solaires directs ou diffusés ;

– Informer et former les travailleurs, d’une part, sur la conduite à tenir en cas de forte chaleur et, d’autre part, sur l’utilisation correcte des équipements de travail et des EPI de manière à réduire leur exposition à la chaleur à un niveau aussi bas qu’il est techniquement possible.

L’employeur, en liaison avec le médecin du travail, sera par ailleurs tenu d’adapter les mesures de prévention pour les travailleurs particulièrement vulnérables aux risques liés à l’exposition aux épisodes de chaleur intense, en raison notamment de leur âge ou de leur état de santé.

L’employeur devra en outre définir et communiquer à ses salariés ainsi qu’à son centre de santé au travail, « les modalités de signalement de toute apparition d’indice physiologique préoccupant, de situation de malaise ou de détresse, ainsi que celles destinées à porter secours, dans les meilleurs délais, à tout travailleur et, plus particulièrement, aux travailleurs isolés ou éloignés ».

 

  • Mise en demeure de l’inspection du travail en cas de manquement

 

Si l’employeur n’a pas défini la liste des mesures ou des actions de prévention à prendre contre les risques d’atteinte à la santé liés au travail en cas d’épisode de chaleur intense, l’inspection du travail peut le mettre en demeure de le faire, en fixant un délai d’exécution qui ne peut être inférieur à 8 jours (article R. 4721-5 du Code du travail modifié).

 

  • Modification de la réglementation sur les locaux et les postes de travail et les EPI

 

Le décret modifie en outre d’autres dispositions du Code du travail relatives aux locaux et aux postes de travail, qui s’appliqueront indépendamment de toute période de chaleur intense.

Ainsi, s’agissant notamment de l’ambiance thermique des locaux de travail fermés, les règles actuelles n’abordent que le travail lors de la saison froide. Elles sont réécrites et il est prévu que ces locaux doivent être, en toute saison, maintenus à une température adaptée compte tenu de l’activité des travailleurs et de l’environnement dans lequel ils évoluent. En cas d’utilisation d’un dispositif de régulation de température, celui-ci ne doit émettre aucune émanation dangereuse (article R. 4223-13 du Code du travail modifié).

En outre, s’agissant des postes de travail extérieurs, ceux-ci doivent être, dans tous les cas, aménagés de telle sorte que les travailleurs soient protégés contre les effets des conditions atmosphériques, et non plus « dans la mesure du possible » (article R. 4225-1 du Code du travail modifié).

Il est également à noter que l’employeur détermine, après consultation du CSE, les conditions dans lesquelles les EPI sont mis à disposition et utilisés, notamment celles concernant la durée de leur port. Il prend en compte la gravité du risque, la fréquence de l’exposition au risque, les caractéristiques du poste de travail de chaque travailleur, les performances des équipements de protection individuelle en cause ainsi que les conditions atmosphériques (article R. 4323-97 du Code du travail).

A noter : la DGT a rappelé aux inspecteurs du travail, dans une instruction du 19 juin, les consignes pour favoriser la prévention en entreprises des risques liés aux vagues de chaleur. Cette instruction, qui s’inscrit dans la continuité des orientations précédentes, intègre également les dernières évolutions réglementaires issues du décret du 27 mai. Il est notamment demandé aux inspecteurs du travail de mobiliser les services de santé au travail, de cibler les contrôles sur les secteurs d’activité les plus concernés (BTP, agriculture), de reporter systématiquement les signalements d’accidents du travail graves ou mortels en lien avec la chaleur. Il est rappelé aux agents qu’ils peuvent notifier à l’employeur une mise en demeure avant PV lorsqu’il méconnait son obligation de mettre à disposition de l’eau potable et fraiche, celle de protéger les travailleurs en cas de travaux à l’extérieur, ou encore en cas d’absence de définition de la liste des mesures ou actions de prévention contre le risque chaleur.

Nathalie Audier, juriste
nathalie audier

Juriste

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index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

95 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2024

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 36/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.