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Actualités de juin 2025

TRANSFERT CONVENTIONNEL

Licenciement abusif en cas de refus de reprise du salarié

RAPPEL DES REGLES APPLICABLES

Dans certains secteurs d’activité (sécurité, propreté…), des accords collectifs de branche organisent un transfert conventionnel des contrats de travail en cas de perte de marché, entre l’entreprise sortante et l’entreprise entrante qui reprend le marché.

Ces accords collectifs de branche prévoient des conditions à remplir par les salariés pour être repris par le nouveau titulaire du marché mais dès lors que ces conditions sont remplies, le transfert de son contrat de travail s’impose à l’entreprise entrante si le salarié a accepté le transfert.

En ce qui concerne la branche de la propreté, l’article 7.2 de la convention collective de branche impose à l’entreprise entrante de rependre le personnel affecté au marché repris qui remplit plusieurs conditions. Une de ces conditions est de ne pas être absent depuis 4 mois ou plus à la date d’expiration du marché.

QUELS ETAIENT LES FAITS AYANT DONNE LIEU AU LITIGE ?

Suite à la reprise d’un marché de propreté, la société entrante refuse de rependre une salariée de la société sortante au motif que cette dernière est absente depuis 4 mois au jour de la reprise du fait de la pose de congés payés suivis d’un arrêt maladie.

La salariée est finalement déclarée inapte et licenciée par la société ayant perdu le marché pour inaptitude et impossibilité de reclassement.

Elle saisit les juges pour contester son licenciement par la société sortante.

Elle obtient gain de cause auprès de la Cour d’appel au motif qu’au jour de la reprise du marché, l’absence de la salariée n’est pas de 4 mois (3 mois d’arrêt maladie mais uniquement 24 jours de congés payés et non un mois entier) et qu’elle remplit bien les conditions du transfert conventionnel. Elle en déduit que le refus de poursuivre le contrat de travail de la salariée par la société entrante s’analyse en une rupture de fait de la relation de travail et produit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse.

L’employeur se pourvoit en cassation.

QUELLE EST LA SOLUTION DEGAGEE PAR LA COUR DE CASSATION ?

La Cour de cassation retient en premier lieu que l’absence de de 4 mois ou plus à la date d’expiration du marché faisant obstacle à la reprise du salarié par l’entreprise entrante, est calculée en mois calendaires à compter du premier jour de congés payés. Elle en déduit qu’à la date de reprise du marché, l’absence de la salariée n’avait pas atteint 4 mois et que la Cour d’appel avait jugé à bon droit que son contrat de travail devait être transféré à la société repreneuse.

La Cour confirme ensuite que le refus de l’entreprise entrante de poursuivre le contrat de travail de la salariée en violation des dispositions conventionnelles s’analyse en une rupture de fait de la relation de travail.

Cette rupture étant intervenue sans respect de la procédure de licenciement et sans motif notifié à la salariée, elle produit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse permettant à la salariée d’obtenir la réparation du préjudice découlant de cette rupture de contrat.

Nathalie Audier, juriste
nathalie audier

Juriste

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index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

95 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2024

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 36/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.