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Actualités de décembre 2024

Démission présumée

Rejet de la demande de nullité du décret sur l’abandon de poste

RAPPEL DES RÈGLES APPLICABLES

La loi « Marché du travail » du 21 décembre 2022 et le décret d’application du 17 avril 2023 ont institué une présomption de démission dans le cas d’un salarié qui abandonne son poste de travail.

Un questions-réponses avait également été publié sur son site internet par le ministère du travail, mais retiré par la suite.

Le salarié qui abandonne volontairement son poste de travail peut être mis en demeure par l’employeur de justifier son absence et de reprendre le travail par lettre recommandée ou remise en main propre contre décharge, dans le délai de 15 jours minimum à compter de la date de présentation de la mise en demeure. A défaut de reprise ou de justification légitime, il est présumé avoir démissionné à l’expiration de ce délai (articles L. 1237-1-1 et R. 1237-13 du Code du travail).

Quels étaient les faits ayant donné lieu au litige ?

Une association de chefs d’entreprise, ainsi que des syndicats patronaux et de salariés déposent des recours en annulation du décret et du questions-réponses devant le Conseil d’Etat, au motif notamment que le nouveau dispositif empêche le licenciement du salarié ayant volontairement abandonné son poste, qui ne peut donc plus bénéficier des allocations chômages.

Quelle est la solution dégagée par le Conseil d'Etat ?

Le Conseil d’Etat rejette l’ensemble des demandes d’annulation.

  • Sur l’insuffisance de précisions concernant le caractère volontaire de l’abandon de poste

Le Conseil d’Etat estime que le défaut de précision ne rend pas le décret illégal et rappelle que la mise en demeure que doit envoyer l’employeur a pour objet de s’assurer du caractère volontaire de l’abandon de poste du salarié en lui permettant de justifier son absence ou de reprendre le travail dans un certain délai.

Le Conseil rappelle à ce titre que le salarié doit obligatoirement être informé, lors de la mise en demeure, des conséquences pouvant résulter de l’absence de reprise du travail, sauf motif légitime justifiant son absence.

Ainsi, l’employeur doit informer le salarié dans la mise en demeure qu’à défaut de justification ou de reprise du travail dans le délai imparti, il sera présumé démissionnaire de son poste.

  • Sur l’absence de respect des garanties de la Convention 158 de l’OIT sur le licenciement

Les requérants mettaient en avant le fait que la nouvelle procédure de démission présumée contrevenait aux garanties selon lesquelles un salarié licencié ne pouvait pas être privé d’une indemnité de départ et de prestations d’assurance chômage.

Le Conseil d’Etat rappelle cependant que le champ de l’application de la Convention 158 de l’OIT couvre uniquement la cessation de la relation de travail à l’initiative de l’employeur, ce qui n’est pas le cas de la démission présumée dans la mesure où c’est le salarié qui, par son absence persistante de justification suite à l’envoi de la mise en demeure par l’employeur, est à l’initiative de la rupture de la relation de travail.

  • Sur la validité du point de départ du délai de 15 jours

Le Conseil d’Etat estime que le décret n’est pas illégal en ce qu’il fixe le point de départ du délai minimal de 15 jours pour permettre au salarié de justifier son absence ou de reprendre son poste, à compter de la réception de la mise en demeure et non de la date de présentation de la mise en demeure.

  • Sur la prévision de la possibilité de licencier le salarié

Le Conseil d’Etat indique que le décret n’avait pas à préciser si une procédure de licenciement pouvait ou non être engagée par l’employeur quand les conditions de la présomption de démission étaient remplies dans la mesure où le texte ne fait que mettre en œuvre les dispositions relatives à la présomption de démission.

  • Sur l’annulation du questions-réponses du gouvernement

Le questions-réponses mis en ligne par le gouvernement en même temps que la publication du décret d’application indiquait notamment que l’employeur qui désirait mettre fin à la relation de travail avec le salarié ayant abandonné son poste, n’avait plus vocation à engager une procédure de licenciement pour faute et devait mettre en œuvre la seule procédure de démission présumée.

Le Conseil d’Etat considère qu’il n’y a pas lieu à statuer sur cette demande dans la mesure où le questions-réponses a été retiré du site internet du ministère au mois de juin 2023.

Nathalie Audier, juriste
Nathalie AUDIER

Juriste

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index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

94 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2023

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 35/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.