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Intelligence artificielle

Le cadre juridique européen

L’intelligence artificielle (IA) désigne un ensemble de technologies permettant à des systèmes informatiques de réaliser des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Ces tâches incluent l’apprentissage, le raisonnement, la perception visuelle et auditive, la prise de décision, et la résolution de problèmes. Une des évolutions majeures de l’informatique a été l’intégration de connaissances et de capacités de raisonnement dans divers appareils, processus et services, marquant la « révolution numérique ». L’IA, souvent évoquée dans ce contexte, est toutefois mieux décrite comme une « prise de décision automatisée » selon la résolution de l’Union européenne du 20 octobre 2020. En effet, les systèmes d’IA ne possèdent pas une intelligence réelle mais sont conçus pour effectuer des choix de manière autonome en suivant des algorithmes et des données préalablement définies par leurs créateurs.

Quels sont les principaux textes législatifs européens concernant l'intelligence artificielle ?

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) : Il encadre la collecte et le traitement des données personnelles, essentielles pour le développement de l’IA.
Le projet de règlement sur l’intelligence artificielle (AI Act) : Adopté le 13 mars 2024, il vise à établir des normes harmonisées pour l’IA à travers l’UE, en mettant l’accent sur la sécurité, la transparence, la responsabilité et les droits fondamentaux.
La Directive sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information (NIS2) : Elle s’applique aux infrastructures critiques, incluant certains systèmes d’IA, pour améliorer la cybersécurité.
Le cadre européen pour une IA digne de confiance : Publié par le groupe d’experts de haut niveau sur l’IA, ce cadre propose des lignes directrices éthiques pour le développement et l’utilisation de l’IA.

Le texte législatif européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) adopte une approche basée sur les risques, axée non pas sur la technologie elle-même, mais sur ses effets potentiels. Il classe les systèmes d’IA en différentes catégories de risques :

Risques inacceptables : Ces IA sont interdites, car elles peuvent manipuler ou exploiter les vulnérabilités des individus, les catégoriser sur des bases comportementales ou émotionnelles, ou inclure des systèmes d’identification biométrique à distance en temps réel dans des espaces publics.

Haut risque : Les IA utilisées dans des secteurs sensibles (éducation, emploi, infrastructures critiques, services publics, sécurité, justice) doivent respecter des obligations strictes (transparence, gestion des risques, prévention des biais, contrôle humain, analyse d’impact). Les violations peuvent entraîner des sanctions sévères, jusqu’à 35 millions d’euros ou 7% du chiffre d’affaires.

Risque limité et minimal : Les systèmes à risque limité doivent répondre à des exigences de transparence spécifiques, tandis que ceux à risque minimal sont encouragés à adopter des codes de conduite volontaires.

Pour répondre aux défis spécifiques de l’IA générative (L’intelligence artificielle générative opère en se basant sur des modèles d’apprentissage automatique (modèle Machine Learning) afin de générer du contenu de façon autonome (ex : Dall-E)).

Le texte intègre un régime pour les modèles d’IA à usage général, inspiré du Digital Services Act (DSA) (Le Digital Services Act (DSA) est un règlement européen qui s’applique à toutes les entreprises qui offrent des services dits « intermédiaires » aux internautes européens, qu’ils soient basés dans ou hors de l’UE.).

Ces modèles, entraînés sur de larges ensembles de données, présentent des risques systémiques significatifs (désinformation, violation des droits d’auteur, création de faux contenus). Le texte impose des obligations de transparence et de conformité aux fournisseurs de ces modèles.

La mise en œuvre de l’AI Act repose sur un système de corégulation complexe :

National : Chaque État membre doit désigner des autorités compétentes pour évaluer la conformité et surveiller le marché des IA à haut risque.

Européen : Le Bureau européen de l’IA, au sein de la Commission, et le Comité européen de l’intelligence artificielle, composé de représentants des États membres et d’experts, assureront l’harmonisation et la coordination.
La réussite de cette législation dépendra des ressources allouées aux autorités et de l’engagement des entreprises.

Que risque les entreprises en cas de non-respect de ces législations ?

L’Union européenne met en place des sanctions significatives pour les violations des régulations de l’IA afin de garantir la conformité et dissuader les comportements irresponsables.


Amendes Financières

Maximum de 35 Millions d’Euros : Les entreprises contrevenantes peuvent être condamnées à des amendes pouvant aller jusqu’à 35 millions d’euros.

7 % du Chiffre d’Affaires Annuel Mondial : Les amendes peuvent représenter jusqu’à 7 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise, selon le montant le plus élevé.

Gravité de la Violation : Les amendes sont proportionnées à la gravité de la violation, tenant compte de la nature, de la durée et de l’impact des infractions.

Récidive et Coopération : Le montant peut être influencé par la récidive et le degré de coopération de l’entreprise avec les autorités de régulation.

Capacité Financière de l’Entreprise : Les amendes sont également ajustées en fonction de la taille et de la capacité financière de l’entreprise pour éviter des sanctions disproportionnées.

Mesures de Conformité

Les entreprises doivent fournir des informations claires et accessibles sur le fonctionnement et les limites de leurs systèmes d’IA, y compris les algorithmes et les décisions prises par ceux-ci.

Contrôles Réguliers : Les autorités compétentes effectueront des contrôles réguliers et des audits des systèmes d’IA pour assurer la conformité continue avec les régulations.

Accès aux Données : Les entreprises doivent garantir un accès aux données et aux systèmes nécessaires pour permettre une évaluation complète par les autorités.

Plans de Correction : Les entreprises trouvées en violation des régulations doivent présenter et mettre en œuvre des plans de correction pour remédier aux problèmes identifiés.

Suspension ou Interdiction : En cas de non-conformité persistante, les autorités peuvent suspendre ou interdire l’utilisation des systèmes d’IA concernés.

Incitations à la Conformité

Les entreprises qui adoptent des mesures proactives pour assurer la conformité et collaborer pleinement avec les autorités peuvent bénéficier de réductions d’amendes.

Les entreprises qui démontrent un engagement exemplaire envers les meilleures pratiques en matière d’IA peuvent être publiquement reconnues, ce qui améliore leur réputation et leur position sur le marché.

Image de Aîdara DIENG

Aîdara DIENG

Solucia SPJ

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index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

94 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2023

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 35/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.