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Harcèlement au travail : en tant qu’élu comment intervenir ?

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Harcèlement au travail : en tant qu’élu comment intervenir ?

Le harcèlement est une répétition de propos et d’agissements entraînant des conséquences néfastes sur le plan physique ou psychique d’une personne.

Le Code du travail prévoit deux types d’harcèlement au travail, le harcèlement moral et le harcèlement sexuel.

Pour le harcèlement moral, l’article L1152-1 du Code du travail précise qu’aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité, d’altérer la santé physique ou mentale ou de compromettre l’avenir professionnel.

Pour le harcèlement sexuel, l’article L1153-1 du Code du travail prévoit qu’aucun salarié ne doit subir des faits, soit de caractère sexuel, soit assimilés au harcèlement sexuel.

A ce titre, il n’est pas possible de sanctionner ou de rompre le contrat de travail d’une victime de harcèlement sur ce fondement. C’est également le cas pour les personnes en formation ou en stage.

Ces harcèlements sont sanctionnés par le Code pénal :

Ces sanctions peuvent être plus importantes si le harcèlement est exercé par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions.

Une étude a été réalisée entre 2017 et 2019 par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) sur 4,5 millions de salariés français. Elle a révélé que 52 % des femmes et 27 % des hommes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail.

Quels sont les acteurs ayant un rôle dans la lutte contre le harcèlement ?

L’employeur et tenu envers ses salariés d’une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des salariés dans l’entreprise.

Une décision de la Cour de cassation du 1er juin 2016 précise que l’employeur est également tenu à une obligation de prévention renforcée concernant le harcèlement moral (Cass. soc., 1er juin 2016, n°14-19.702).

Selon l’article L2314-1 du Code du travail, le CSE joue également un rôle en cas d’harcèlement. Depuis le 1er janvier 2019, il doit nommer parmi ces membres un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes.

Selon l’article L1153-5-1 du Code du travail, dans les entreprises de plus de 250 salariés, il faudra désigner un référent RH qui aura une obligation de prévention.

Comment prévenir le harcèlement au sein d’une entreprise ?

L’article L1152-4 du Code du travail prévoit que l’employeur a une obligation de prendre toutes les mesures nécessaires afin de prévenir le harcèlement au sein de l’entreprise. Il a notamment l’obligation de faire apparaître les articles du Code pénal relatifs au harcèlement moral dans le règlement intérieur, si l’entreprise a plus de 20 salariés. Il doit veiller à ce que tout harcèlement dont il a connaissance cesse immédiatement.

Pour le harcèlement sexuel, l’employeur a également une obligation à l’article L1153-5 du Code pénal, de prévenir et sanctionner les faits de harcèlement.

L’employeur a également une obligation de diffusion par tout moyen pour la lutte contre le harcèlement sexuel dans les lieux de travail. Il faut informer des sanctions applicables, les actions contentieuses civiles et pénales en matière de harcèlement sexuel et les coordonnées des autorités et services compétents.

Selon l’article L2315-18 du Code du travail, les membres du CSE et notamment le référent harcèlement sexuel pourront avoir des formations en matière de santé, sécurité et conditions de travail dont le financement sera pris en charge par l’employeur.

Ils devront se renseigner auprès de la médecine du travail afin d’avoir les connaissances nécessaires pour agir en cas de dénonciation de harcèlement moral.

Le référent harcèlement sexuel doit informer les salariés en communiquant sur le sujet. Il doit prévenir et sensibiliser au harcèlement sexuel par exemple en organisant des campagnes.

Comment agir en cas de faits de harcèlement ?

Lorsque des faits de harcèlement sont signalés, le CSE doit accompagner la victime.

Les membres et notamment le référent harcèlement doivent signaler les faits à la direction pour favoriser des actions concrètes et directes. Ils disposent d’un droit d’alerte dès lors qu’ils constatent qu’il y a une atteinte au droit des personnes, à leur santé physique ou mentale ou aux libertés individuelles. Ce qui est le cas lors d’un harcèlement.

A ce titre, ils disposent d’une possibilité d’enquêter conjointement ou non avec l’employeur.

Il est prévu que le référent harcèlement peut recourir à la liberté de circulation au sein de l’entreprise afin d’approcher et d’échanger avec les salariés pour mener à bien une enquête.

Que faire en tant que victime de harcèlement ?

En tant que victime, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

  • Saisir les représentants du personnel
  • Saisir l’inspection du travail
  • Porter plainte contre l’auteur des faits
  • Saisir le conseil de prud’hommes pour engager la responsabilité de l’employeur

Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise peuvent agir à votre place sous réserve d’obtenir votre accord par écrit.

L’auteur du harcèlement peut-il avoir une sanction disciplinaire ?

Oui, si l’auteur des faits n’est pas votre employeur, l’auteur du harcèlement peut avoir une sanction disciplinaire. En effet, l’article L1152-5 du Code du travail pour le harcèlement moral et l’article L1153-6 du Code du travail pour le harcèlement sexuel, prévoit la possibilité d’infliger une sanction disciplinaire au salarié auteur du harcèlement.

La sanction disciplinaire peut aller d’un simple avertissement à un licenciement.

Harcèlement au travail : en tant qu’élu comment intervenir ?

Photographie juriste Alison Legros
Alison Legros

Juriste

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index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

94 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2023

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 35/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.