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Actualités de décembre 2024

déFAUT DE CONSULTAtiON DU CSE

QUE PEUT FAIRE LE JUGE DES référés ?

RAPPEL DES RÈGLES APPLICABLES

En application de l’article L. 2312-8 II. du Code du travail, le CSE est informé et consulté sur les questions intéressant la marche générale de l’entreprise, et notamment sur les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs.

La procédure de référé est une action en justice qui permet d’obtenir une décision en urgence pour prévenir un dommage imminent ou faire cesser un trouble manifestement illicite (article 835 du Code de procédure civile).

Quels étaient les faits ayant donné lieu au litige ?

Une UES constituée de sociétés et d’associations spécialisées dans le domaine du maintien à domicile fait l’objet de plusieurs réorganisations d’une partie des entités.

Le CSE de l’UES assigne l’employeur devant le Tribunal judicaire en référé pour trouble manifestement illicite, au motif qu’il aurait dû être consulté au titre de la marche générale de l’entreprise.

Il demande la suspension des projets de réorganisation, l’interdiction de poursuivre leur application jusqu’à sa consultation, et 10 000 € de provisions sur dommages-intérêts.

Les juges du fond rejettent la plupart des demandes du CSE au motif que la plupart des réorganisations consistaient en des mesures ponctuelles ou individuelles sans incidence sur l’organisation, la gestion et marche générale de l’entreprise, ni de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs au niveau de l’entreprise.

Les juges accèdent toutefois à la demande du CSE en ce qui concerne la réorganisation d’une des activités (prestations de portage de repas) qui a donné lieu au transfert d’un certain nombre de salariés de l’UES vers une filiale du groupe.

La Cour d’appel ordonne ainsi à l’employeur de procéder à la consultation du CSE sous astreinte dans un délai de 40 jours et de lui transmettre tous les documents et informations écrits relatifs à ce projet.

Elle rejette en revanche la demande de suspension du projet de réorganisation du service portage de repas au motif qu’une telle suspension entraînerait des répercussions trop importantes sur des tiers, ainsi que la demande du CSE de versement d’une somme de 10 000 € à titre de provision sur dommages-intérêts.

Le CSE saisit la Cour de cassation.

Quelle est la solution dégagée par la Cour de cassation ?

La Cour de cassation rejette le pourvoi du CSE au motif que le juge a exercé son pouvoir souverain quant au choix de la mesure appropriée pour prévenir un dommage imminent ou pour faire cesser un trouble manifestement illicite.

Ainsi, le juge avait valablement exercé son pouvoir souverain en exigeant que l’employeur consulte le CSE dans un délai de 40 jours avec l’ordre du jour suivant « information en vue de la consultation du CSE sur le projet de réorganisation portage de repas » et transmette au CSE tous les documents et informations écrits relatifs à ce projet, sous astreinte.

Le juge du fond n’était donc pas dans l’obligation d’accéder à la demande du CSE de versement de provisions sur dommages et intérêts, ni d’ordonner la suspension de la mesure en cause ou de lui faire interdiction de la mettre en œuvre tant que le CSE n’aura pas été consulté, même si le juge avait le pouvoir de mettre en place de telles mesures.

A noter : la Cour rappelle également que dès lors que le projet de réorganisation ne consiste qu’en des mesures individuelles ou ponctuelles sans incidence sur les conditions de travail, la consultation du CSE n’est pas obligatoire. En l’espèce, les juges ont considéré que la plupart des réorganisations invoquées étaient trop mineures pour donner lieu à consultation du CSE, retenant qu’il ne s’agissait que de « mesures ponctuelles ou individuelles sans incidence sur l’organisation, la gestion et marche générale de l’entreprise, ni de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs au niveau de l’entreprise ».

Nathalie Audier, juriste
Nathalie AUDIER

Juriste

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index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

94 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2023

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 35/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.