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Les obligations du banquier en matière de crédit immobilier :

La Cour de cassation a retenu dans un arrêt du 12 juillet 2005 la responsabilité de la banque pour avoir octroyé un prêt excessif par rapport aux capacités financières de l’emprunteur. Le banquier a manqué à son devoir de mise en garde.

Plusieurs obligations pèsent sur le banquier dans l’octroi de crédit immobilier. Ce dernier a une obligation d’information, de mise en garde et de vérification de la solvabilité du potentiel emprunteur. La responsabilité du banquier peut être engagée en cas de manquement à ces obligations.

Comment votre banquier va-t-il apprécier votre solvabilité ?

Votre banquier doit en premier lieu, vous demander différentes informations concernant votre capacité financière. Il est important de fournir des informations complètes à l’établissement de crédit afin que la vérification de votre solvabilité soit correcte.

L’article L313-16 du Code de la consommation prévoit que l’établissement de crédit doit vérifier la solvabilité de l’emprunteur.

Quelles informations votre banquier peut-il vous demander ?

Votre banquier peut vous demander dans le cadre d’un crédit immobilier : vos avis d’impositions, vos bulletins de salaire, des relevés de compte en banque, vos justificatifs d’identités…

Ces informations lui permettront de vérifier la bonne tenue de vos comptes, votre capacité de remboursement.

Notamment la banque doit vérifier le taux de l’usure qui correspond au taux maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer lorsqu’ils vous accordent un prêt. Fixé à la fin de chaque trimestre pour le trimestre suivant par la Banque de France, le taux de l’usure vise à vous protéger d’éventuels abus, contre les taux excessifs.

Votre banquier doit consulter le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers :

L’article L751-1 du Code de la consommation prévoit que le banquier doit consulter le fichier national géré par la Banque de France qui recense les informations sur les incidents de paiements liés aux crédits des personnes physiques.

La consultation de ce fichier permet à votre banquier de vérifier si vous avez potentiellement déjà eu des problèmes de paiements concernant d’autres crédits.

Votre banquier a une obligation d'information envers vous l'emprunteur :

Votre banquier doit vous fournir des informations concernant le crédit immobilier pour lequel vous êtes intéressé. Ces informations visent à vérifier que le prêt correspond à vos possibilités de remboursement et également qu’il correspond à votre demande.

Le taux annuel effectif global :

Votre banquier doit vous fournir le taux annuel effectif global. Ce taux est le coût total du crédit que vous allez devoir supporter en le contractant. Ce taux vous permet de comparer l’offre que vous propose le banquier avec les autres offres de prêts des autres établissements. Ce taux figure sur les publicités et les offres préalables de crédit ainsi que sur votre contrat de crédit.

La fiche d’information standardisée européenne :

De plus, votre banquier doit vous fournir la fiche d’information standardisée européenne : cela permet de connaître les conditions du prêt proposé. Au sein de cette fiche y figure : le montant du prêt, la durée de remboursement, le type de taux d’intérêts, la garantie demandée.

La transparence de votre banquier :

Votre banquier ne doit pas vous cacher des éléments essentiels au contrat dans le seul but que vous vous engagiez. Ainsi, il doit faire preuve de loyauté et de transparence à votre égard.

Dans un arrêt de la Cour de cassation en date du 29 juin 2007 est prévu que l’établissement de crédit doit prouver qu’il a rempli son obligation d’information sur les charges du prêt.

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Votre banquier a une obligation de mise en garde : 

L’obligation de conseil du banquier n’est pas prévue par la loi mais découle de l’obligation d’information. En effet, le banquier doit vous informer sur les risques que l’emprunteur devra supporter en fonction de sa situation financière. Le banquier doit informer sur les conséquences que l’emprunteur prend en contractant un crédit immobilier. Vous devez vous engager dans ce type de contrat en y connaissant tous les risques possibles.

Dans une décision de la Cour de cassation du 11 décembre 2007 prévoit que l’établissement de crédit doit prouver qu’il a rempli son obligation de mise en garde.

Votre banquier doit vous avertir concernant les risques que vous allez devoir supporter en contractant un crédit.

De plus, celui-ci doit vérifier que l’octroi du crédit n’est pas disproportionné par rapport à vos revenus.

Si vous êtes considéré comme un emprunteur averti :

L’appréciation du juge concernant le devoir d’information et de mise en garde du banquier est corrélé à si vous êtes considéré comme un emprunteur averti ou pas. En effet, vous pouvez être considéré comme un emprunteur averti si vous travaillez dans le secteur bancaire par exemple.

Dans un arrêt de la Cour de cassation du 3 mai 2006, la Cour a considéré comme emprunteur avertie l’épouse d’un cadre d’une banque.

Les obligations du banquier envers son client peuvent être amoindries si l’emprunteur est considéré comme une personne avertie des risques d’un crédit immobilier.

Le banquier peut être libéré de sa responsabilité :

L’article L313-17 du Code de la consommation prévoit que le prêteur ne peut ni résilier ni modifier le contrat de crédit si l’emprunteur n’a pas rempli son obligation de vérification de solvabilité.

En revanche, cet article prévoit également que le banquier a la possibilité de résilier ou modifier le contrat de crédit si l’emprunteur a dissimulé volontairement des informations.

Ainsi, si vous dissimulez des informations essentielles pour contracter votre crédit immobilier, L’établissement de crédit peut être dédouané.

En effet, le banquier n’aura pas pu évaluer correctement votre solvabilité.

De plus, au moment de fournir les documents nécessaires à la souscription du crédit si vous ne coopérez pas en ne fournissant pas les documents demandés, le banquier peut refuser de vous l’octroyer. En effet, l’évaluation de votre solvabilité ne pourra pas être faite correctement.

La sanction du banquier ne respectant pas ses obligations :

Votre banquier peut être sanctionné pour manquements à ses obligations d’évaluation de solvabilité, d’information et de mise en garde.

Par exemple, vous avez contracté un crédit immobilier alors que vous n’aviez pas les ressources nécessaires et que votre banquier ne vous a pas prévenu des risques, alors sa responsabilité peut être engagée.

Autre exemple, votre banquier ne s’est pas suffisamment informé de votre situation de solvabilité et vous vous retrouvez aujourd’hui dans l’incapacité de rembourser votre crédit.

Il est possible que votre banquier ne vous ait pas suffisamment informé sur les risques d’endettement. Le juge prendra en considération le degré d’information que le banquier devait vous apporter en se basant sur deux points : la qualité de l’emprunteur ainsi que l’existence d’un crédit excessif.

 La qualité de l’emprunteur repose notamment sur sa qualité professionnelle. En effet, si vous n’avez aucune connaissance en droit bancaire, le juge sera d’autant plus sévère dans la décision qu’il rendra.

Dans un arrêt de la Cour de cassation du 4 juin 2014 la faute du banquier est constituée car il existait au moment de contracter le crédit un risque que l’emprunteur ne puisse pas le rembourser. La Cour demande alors à l’emprunteur d’apporter la preuve que le crédit est litigieux. Celui-ci peut l’apporter et démontrer que sa situation financière était disproportionnée pour contracter le crédit. Ainsi, le caractère excessif doit être démontré entre le crédit et la situation financière. A l’inverse, la banque doit apporter la preuve du respect du devoir de mise en garde envers son client.

Le juge peut décider que la sanction du banquier peut être la déchéance partielle voire totale de tout intérêt.

On vous a refusé un crédit, pouvez-vous contester ce refus ?

L’établissement a le droit de vous refuser un crédit. Rien n’oblige un établissement de justifier son refus. Votre banquier peut vous refuser votre crédit car il considère que vous ne remplissez pas les conditions nécessaires. Il est possible que votre capacité de remboursement ne soit pas suffisante.

La loi interdit de refuser un crédit pour simple motif d’une couleur de peau, d’un sexe, d’une religion, d’un lieu de résidence ou d’un quelconque rapprochement à une origine étrangère. Pour refuser un crédit, la banque doit s’appuyer sur des éléments économiques ou juridiques.

Souvent la banque refuse pour des personnes âgées car elle considère qu’elle à un risque financier trop important mais un refus exclusivement corrélé à l’âge est interdit

Le droit sanctionne les discriminations, dont celles liées à l’âge (art. 225-1 et 2 du Code pénal). L’auteur de la discrimination encourt une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende, au quintuple pour une personne morale comme un établissement financier (art. 131-38 du Code pénal).

Le défenseur des droits a rendu plusieurs décisions qui vont dans le même sens. La dernière (29 mars 2018, n° 2018-099) rappelle que, certes, l’âge est une donnée pertinente pour apprécier le risque financier, mais il ne doit pas être une cause systématique de rejet du prêt.

Si vous respectez toutes les conditions et que l’âge est la seule raison qui freine la banque, il s’agira de discrimination.

Vous avez la possibilité de demander un réexamen de votre demande en apportant de nouvelles preuves.

Si vous êtes inscrit au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers, vous avez peu de chance que votre demande de crédit aboutisse.

Dans le cas où votre refus repose sur votre état de santé, vous avez la possibilité de demander à l’établissement de crédit d’appliquer la convention AERAS. Cette convention a pour objectif de faciliter l’accès aux emprunts pour les personnes ayant de graves problèmes de santé.

La saisie du Médiateur bancaire est possible en cas de refus de crédit. Ce dernier permet de régler les litiges à l’amiable avec votre banque. De plus, le recours à ce type de médiation est gratuit.

Vous pouvez le saisir directement sur le site du gouvernement en entament la démarche en ligne ou en envoyant un courrier.

Charlotte GIORIA

Juriste

index égalité
hommes/Femmes

chez Solucia SPJ

94 / 100 : c’est la note obtenue par l’UES pour l’index égalité professionnelle femmes – hommes pour 2023

Indicateur d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes : 35/40

Indicateur d’écart de taux d’augmentations entre les femmes et les hommes : 35/35

Indicateur de pourcentage de salariées augmentées dans l’année suivant leur retour de congé maternité : N/A

Indicateur du nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 10/10

Poignée homme femme

Thibault saint olive

Directeur Administratif et Financier

Thibault Saint Olive est diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Il débute sa carrière en tant que Contrôleur de gestion à la Banque Populaire, avant d’intégrer Mazars en 2010 au poste de Manager Audit financier, spécialisé dans le secteur des Assurances. Il devient 6 ans plus tard Directeur Admnistratif et Financier de Linxea, avant de rejoindre Wakam (ex-La Parisienne) en tant que Head of Finance. Il est depuis janvier 2022, le Directeur Administratif et Financier de Solucia Protection Juridique. Thibault a la charge du contrôle de la rentabilité et de la solvabilité de l’entreprise, du pilotage des flux financiers et de la gestion des fonds.

anne davillé

Directrice Marketing & Experience Client

Anne Davillé a obtenu un Master de commerce à Audencia. Elle débute sa carrière chez Carat en tant que responsable clients, puis intègre Havas Media en 2005 en tant que Directrice de clientèle. Elle rejoint Generali en 2008 où elle occupe différents postes, notamment celui de Manager marketing digital, chef de projet relation client ou Head of Client relationship management chez Global Corporate & Commercial. Elle est depuis octobre 2021 Directrice Marketing & Expérience client chez Solucia Protection Juridique. Elle est à ce titre, responsable du développement des leviers digitaux et des offres au service des clients et des partenaires, ainsi que de la plateforme de la marque.

emmanuelle thiesson

Directrice de Développement

Emmanuelle Thiesson a obtenu un diplôme en Economie rurale à l’Université de Montpellier. Elle débute sa carrière d’assureur chez Assurinco en tant que Responsable Grands Comptes, puis intègre Mapfre, en tant que Directrice commerciale du pôle Travel, puis Directrice du support client. C’est en 2018 qu’elle devient Innovative partnerships affinity insurance chez Wakam (ex-La Parisienne). Elle a rejoint en février 2022 Solucia Protection Juridique au poste de Directrice du Développement et est, à ce titre, responsable de la stratégie de croissance.

thomas gontard

Directeur Indemnisations et Services

Thomas Gontard a obtenu un DEA en droit fiscal à l’Université de Panthéon- Sorbonne. Il débute sa carrière chez Synerfil en tant que Directeur des centres d’appel, avant de rejoindre Apria, puis Assor France en tant que Responsable des services client. Il rejoint Solucia Protection Juridique en 2015 en tant que Responsable du service Renseignement Juridique. Il est depuis 2019 Directeur de l’Indemnisation et des Services. Il pilote la qualité des prestations délivrées par l’équipe des juristes.

Cécile Tardieu

Directrice Générale

Cécile Tardieu est diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy et de l’ENSAE (1996). Elle débute chez Axa où elle exerce les fonctions d’actuaire à l’international puis de souscriptrice grands comptes affinitaires. En 2002, elle intègre le groupe Generali au sein duquel elle occupe diverses fonctions notamment celle de responsable du marketing produits, responsable du développement des offres affinitaires et de Directrice marketing et relation client au sein de l’entité Global Corporate & Commercial. Elle intègre Wakam (ex-La Parisienne) en 2016, en tant que Directrice des Partenariats, avant de rejoindre Solucia Protection Juridique en février 2020 au poste de Directrice de la Transformation, de l’Audit interne et des nouveaux marchés. Elle est depuis juillet 2021 Directrice Générale de l’assureur.

LAURENT SENGIER

Président du directoire

Laurent Sengier, a obtenu un diplôme d’expert en Management Financier à l’ESG. Il débute sa carrière en tant que Directeur Administratif et Financier au Groupe ICIRS (Retraite, Prévoyance, Santé), avant de rejoindre La Tutélaire en 2010. Il devient Directeur Financier Opérationnel de Chorum en 2013, et rejoint Solucia Protection Juridique, en tant que Directeur Administratif et Financier en 2018. Il prendra la Direction Générale de l’assureur en 2020, puis sa Présidence en juillet 2021.